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Les lavoirs de Giverny

Lavoir des Chennevières, Giverny

Autrefois Giverny, village tout en longueur, disposait de cinq lavoirs sur le Ru. Ces petits bâtiments avaient été construits par la municipalité pour donner un minimum de confort aux femmes qui venaient laver le linge dans le ruisseau, le leur ou celui des autres.
Il reste quatre de ces édicules aujourd’hui, dont trois sont bien visibles depuis la route. Le quatrième est plus retiré, le cinquième a disparu.
Celui-ci, qui se trouve en face du moulin des Chennevières, date de 1903.
On découvre tout sur le financement de la construction des lavoirs, et leur aspect quand ils étaient flambant neufs et en activité, sur le site de cartes postales anciennes Giverny autrefois.
Claude Monet, bienfaiteur de la commune, avait fait un don important pour l’assainissement du marais de Giverny. Les intérêts produits par ce capital ont permis de boucler le budget de la construction de trois des lavoirs.


6 commentaires

  1. Je viens de " jeter un cil " sur ce site des cartes postales anciennes autour de Giverny : On y voit, entre autres, une lavandière agenouillée dans un caisson en bois destiné à la protéger de l’eau et des éclaboussures .

    Cet objet est un " carrosse de lavandière ", ainsi nommé par dérision ? ou pour souligner la parenté entre la lavandière, qui lavait à la cendre de bois, et Cendrillon ?

    C’est pas pour faire ma fière que j’apporte ces précisions, , car je ne le sais que depuis très peu de temps, et après avoir découvert tout à fait par hasard ce site passionnant dédié aux objets disparus :

    http://www.citedesarts.com/index...

  2. Geneviève, merci pour le lien, c’est une mine d’or ! C’est amusant que vous évoquiez le sujet des carrosses, car j’ai failli en parler dans ce billet… Ce n’est pas pour faire la maline, mais je connais l’objet et le mot depuis très longtemps. J’en ai même chiné deux. Ici on en trouve encore. Chez vous aussi ? On les bourrait de paille, m’a expliqué le vendeur. J’aime ce que cet objet représente, le dur labeur, mais aussi la fierté de ces femmes. C’étaient des femmes fortes. Elles avaient de l’ironie. Elles travaillaient agenouillées, mais elles vivaient debout.

  3. Touchant détail sur le " carrosse de lavandière" merci Ariane et Geneviève de partager cette information sur le dur travail de nos aînées bien courageuses au lavoir des villages qui étaient aussi un lieu où les Femmes pouvaient se parler de choses et d’autres…
    Monet semble avoir ete aussi un bien Homme généreux et de partage, c’est bien de le signaler et de rappeler qui il fut sur le plan Humain. Arriver en "étranger"dans un village cela devait être difficile de se faire accepter des villageois et il fallait sûrement faire preuve de tact et de diplomatie pour prendre pleinement sa place…

  4. Muriel, oui, Monet s’est souvent montré généreux, parfois en argent, en tableaux, mais plus encore généreux de son temps. C’est un sujet qui mérite d’y revenir plus en détail.

  5. Je viens de jeter un ( un autre ) cil sur you tube, afin de revoir la scène culte du lavoir, extraite du film GERVAISE de René Clément , 1956 , inspiré de l’ASSOMMOIR de Zola.

    On y voit quelques carrosses, de précieuses indications sur le fonctionnement d’un lavoir, et beaucoup de vapeur .

    Pour le reste, l’ambiance survoltée, la gouaille des lavandières, le voyeurisme , l’érotisme prolétaire, le baston entre Maria Schell et Suzy Delair, suivi de la célébrissime fessée, c’est bien du cinéma d’homme, et de la littérature d’homme !

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Ariane.

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