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Le pont blanc

Giverny sous la neige
Le pont japonais du jardin d’eau de Claude Monet disparaît sous quelques flocons.

Juste assez pour en effacer la couleur.

C’est le livre de coloriage de l’hiver, qui ne laisse apparaître que les contours.

Une invitation à prendre crayons et pinceaux pour remplir les blancs ?

Sous la neige

Le jardin de Monet en hiverLe bassin de Monet est pris par les glaces !
Une fine pellicule de neige est tombée hier sur l’étang gelé.
Les ombres s’étirent, bleues, sur cette toile vierge.
Tous les reflets ont disparus.
J’ai marché ce matin dans les allées crissantes, où seul un chat m’avait précédée.
Le soleil faisait briller la poudreuse comme du mica.
La féerie.
Qu’aurait fait Monet de ce paysage ?

Saint-Sylvestre

Saint-Sylvestre chez Monet J’étais dans les jardins de Monet ce matin.
Le ciel était couvert, il tombait un petit crachin froid et un vent faible soufflait, brouillant la surface de l’étang où plus un seul nénuphar ne flotte.
Ce ne sont pas les meilleures conditions pour faire de bonnes images, mais c’était beau quand même, parce que les bambous demeurent verts, que le saule paraît presque chaud avec ses longs cheveux blonds, qu’il reste des feuilles pourpres accrochées aux branches, et que le bassin frissonne sa présence.
Au moment de franchir le pont entre les deux années, je vous souhaite qu’il soit peint couleur espérance. Que l’année nouvelle, comme le petit chemin que voici, vous conduise vers des jardins que vous ne voyez pas encore, et qui vous dévoileront leurs beautés à mesure que vous avancerez. Que votre cadre de vie soit accueillant et protecteur. Et que vous soyez chaque matin émerveillé de voir la lumière danser dans l’air et sur l’eau.

A tous, une très belle année 2010 !

Soleil froid

Lever de soleil hivernal à Giverny
Un soleil qui éclaire à peine s’élève au-dessus de Giverny.
Ce soleil froid, c’est l’artiste des belles lumières d’hiver.
Des tons rosés, grisés, dorés…
Où va-t-il chercher tant de douceur ?
C’est un duvet, un velours…
Le soleil d’été frappait, celui-ci effleure.
Mais il est bien trop discret pour ravir la nature aux bras du gel.
Une petite boucle dans le ciel glacé, et déjà le voilà parti, fatigué plus tôt chaque jour.
Perchés sur le rebord de l’année, les arbres endormis guettent le signal.
Il faut encore attendre.
Car bientôt les jours vont à nouveau s’étirer, mais les plantes savent ce paradoxe, que les jours qui rallongent sont aussi les plus froids.

Giverny sous la neige

Le jardin de Claude Monet sous la neigeIl neige. Vous me direz, l’évènement n’en est pas un : on doit friser les trois centimètres à peu près.
J’en entends déjà qui rigolent doucement du côté du Québec, comme cette dame charmante qui me racontait la saison dernière ses quatre mètres de neige, la lassitude que l’on éprouve à pelleter tous les matins devant sa porte et les problèmes rencontrés quand les parcs à neige sont pleins.
Des parcs à neige ! J’ouvrais des soucoupes. Voilà un équipement qui n’existe pas chez nous, où pourtant on s’y connaît en matière de parcs, des parcs à huîtres aux parcs à thèmes.
On a la neige modeste en Normandie. Et fugace.
Dès que le sol cesse d’être visible sous le tapis, il faut se précipiter pour faire des photos. On est chez Monet, et l’effet ne dure qu’un instant ! Voici donc son jardin sous la neige tel qu’il se présentait cet après-midi, alors que les flocons tombaient encore. Reconnaissez-vous le clos normand avec l’allée aux rosiers et la maison rose cachée derrière les ifs ? Un nuage a avalé la colline.
A voir le jardin aussi nu, aussi froid, cela paraît extraordinaire de penser qu’il redeviendra cet hymne aux fleurs et à la couleur dans quelques mois à peine.

Neige

Neige à GivernyLe bonhomme hiver tournait déjà le dos quand il a plongé la main au fond de sa poche. Il y a trouvé un peu de neige. Il s'est rappelé que depuis qu'il était arrivé en décembre il avait préféré la grande lessive du ciel plutôt que le délicat blanchissage. Pris de remords, il s'est retourné vers le mois d'avril et il a lancé ses derniers flocons oubliés d'un geste auguste de semeur. Qu'on n'aille pas se plaindre en haut lieu qu'il n'a pas fait son boulot.
C'est un peu tard dans la saison, et peut-être que les cerisiers déjà en pleine floraison n'ont pas apprécié ce matin de retrouver leurs bouquets de fleurs tout empomponnés de blanc.
Mais cela nous avait manqué, cet enchantement de la blancheur, et c'était bien d'en profiter au moins une fois avant que la belle saison ne commence vraiment.
A Giverny, le buste de Monet qui orne la Prairie avait le rebord de son chapeau empli de neige. Dans les parkings, les voitures immobiles jouaient toutes à colin-maillard, un bandeau opaque posé sur le pare-brise.
Le vent a soufflé de l'ouest pendant que les flocons tombaient, les plaquant sur le panneau d'entrée du village et sur les troncs des arbres.
Les forêts avaient un habit de lumière éphémère et magnifique.
En dessous, les pentes blanchies des collines étaient un appel aux sports d'hiver ; à Vernon, les immeubles de la Zup alignés à flanc de coteau évoquaient, avec un peu d'imagination, leurs cousins des stations de ski. Bienvenue à Vernon 2000 !
Mais ce n'est pas demain que les fondus de glisse verront un remonte-pente au-dessus de chez Monet. A midi, tout avait déjà disparu.

Brume hivernale

la vallée de la Seine dans la brumeChaque matin, l’hiver déploie tous ses charmes, en guise de récompense à ceux qui ont fait l’effort de se lever.
La brume monte du fleuve et se répand dans les prés en vapeur aérienne. Des voiles de transparence allègent les masses, effacent les contours. Une poésie silencieuse transfigure les arbres dénudés.
Et voici l’aurore qui succède à l’aube, et qui invente des couleurs de layette dans tout le ciel.

Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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