Le mât et la voile ne sont apparus que tardivement sur les vaisseaux vikings, vers 815. C’est que, pour les Vikings, les vrais hommes rament. Les anciens n’avaient donc que mépris pour les jeunes désireux de traverser la mer en se laissant pousser par le vent.
Cette petite note de Henri del Pup et Robert Pince dans leur ‘Histoire de la France’ en dit long sur l’intemporalité des travers humains.
Le refus de la modernité passe par le mépris des inventions nouvelles et de leurs champions, qui suscitent depuis toujours autant d’enthousiasme que de méfiance.
Ici, ce rejet prend la forme du machisme. Ah ! le mythe des « vrais hommes » ! Songez-y, messieurs, si vous envisagez de séduire une belle petite princesse viking, il va falloir montrer que vous n’avez pas peur de vous servir de vos muscles.
Refuser le progrès de l’énergie éolienne, l’absurdité du point de vue nous crève les yeux. La pente naturelle de l’homme est de chercher à se faciliter la tâche.
Quand les Vikings finiront par adopter la voile carrée, ils pourront pousser leurs raids beaucoup plus loin, dans la vallée de la Seine, de la Loire, mais aussi du Rhin, et à l’est vers la Russie, la mer Noire et Constantinople. En gardant leurs forces pour ravager et piller…
Pour en savoir plus sur les drakkars, et la navigation en Seine en général, rendez-vous au musée maritime, fluvial et portuaire de Rouen.
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