Peut-être avez-vous regardé vous aussi hier soir le biopic consacré à Georges Clemenceau, tout indiqué pour une veille de 11 novembre.
L’amitié entre Clemenceau et Monet était soulignée dans le film, occasion de quelques images tournées au tout début du printemps à Giverny.
Le Tigre, nous a-t-on rappelé, n’avait pas de fortune personnelle. Quand il n’était pas aux affaires, bien que médecin de formation, il gagnait sa vie par sa plume et son éloquence.
Journaliste et conférencier, Clemenceau a écrit aussi plusieurs dizaines d’ouvrages, dont une bonne partie figure dans la bibliothèque de Claude Monet.
Les livres que Monet possédait, et qu’il a dû lire selon toute vraisemblance, ne nous sont pas tous parvenus. Sa bibliothèque conservée dans le deuxième atelier ne contient plus, par exemple, L’Oeuvre de Zola. Pourtant la correspondance entre les deux hommes fait état des réticences de Monet après la lecture du roman de son ami consacré aux peintres impressionnistes.
Pas trace non plus du livre de Clemenceau sur Claude Monet, Les Nymphéas, puisque c’est un livre posthume. Clemenceau le rédige en 1929, après la mort du peintre. On sent en le lisant que son but est tout autant de rendre un dernier hommage au maître de Giverny que d’essayer d’amener le public à découvrir les Nymphéas de l’Orangerie.
Le Père la Victoire se fait pédagogue, il explique l’oeuvre de son grand ami dans un style des plus déroutants. Sa plume devient parfois lyrique, pour glisser tout à coup vers l’alambiqué, avant de revenir brusquement à des formulations directes et terre à terre. L’avouerai-je ? Cette lecture n’est pas loin du pensum, à des kilomètres de celle si réjouissante des lettres toniques et drôles qu’il adressait au même Monet.
Dans la vitrine, quelques livres de Clemenceau ayant appartenus à Monet : La France devant l’Allemagne, Le grand Pan, L’Iniquité, Des juges, Justice militaire, La Mêlée sociale, Notes de voyage dans l’Amérique du Sud, Au pied du Sinaï, Les plus forts, La Réparation.
Bonjour,
Dans ce qu’il reste de la bibliothèque de Claude Monet, est-ce que subsistent des ouvrages de son ami Octave Mirbeau ? Et lesquels ?
Merci par avance de votre réponse.
Jacques Chaplain – Société Octave Mirbeau
La bibliothèque de Monet comporte encore de nombreux ouvrages d’Octave Mirbeau, tels que Farces et moralités, Gens de théâtre, Les mauvais bergers, Le foyer, Chez l’illustre écrivain, Des artistes, Dingo, Un gentilhomme, Le jardin des supplices, Le journal d’une femme de chambre, L’abbé Jules, Contes de la chaumière…