C’est le moment de l’année où le jardin de Monet à Giverny étincelle. Tout autour de soi, des massifs multicolores débordant de tulipes, de giroflées, de juliennes des dames, de pensées, qui restituent cette impression de marcher dans un tableau impressionniste voulue par le peintre.

Les eremurus dressent leurs hampes blanches, les camassias étalent leurs étoiles bleues.
Sous la pergola, la boite de peinture aligne ses massifs en dégradés. A côté, la grande plate-bande de fleurs roses évoque les champs de tulipes qui ont inspiré Monet. Timidement, les premières pivoines, les premiers iris s’ouvrent. D’autres se tiennent en attente, prêts à éclater.
Au jardin d’eau, après ces effusions de couleurs, les tons de vert reposent les yeux. Les vaches et leurs veaux sont de retour dans le pré voisin.
Tout est si calme sous les saules. Le soleil perce entre les nuages. Après l’averse, des perles de lumières éclaboussent les feuilles de nénuphar sur le bassin.

Dans l’air frais des senteurs vertes et fleuries se mêlent aux notes jasminées des glycines et au parfum du muguet bien ouvert.
On entend le coucou, le martèlement accéléré du pivert, les trilles des mésanges et le roucoulement des colombes amoureuses.

Enchantement.