Pyrrhocore, c’est le nom savant de ce petit insecte très répandu dans les jardins. La pauvre bête est un vrai défi orthographique, pas étonnant que tout le monde préfère l’appeler par son nom populaire de gendarme. Voilà belle lurette que les forces de l’ordre ont changé d’uniforme. Le pyrrhocore a gardé le sien. Le nom est resté.
Aussi inoffensif qu’une coccinelle et paré des mêmes couleurs, le gentil gendarme n’a hélas pour lui pas la même cote d’amour que la bête à bon dieu. Même s’il lui arrive de se nourrir de pucerons, notre gratitude est limitée. D’ailleurs il aime surtout les fleurs de la famille des mauves et le tilleul.
Il ne pique pas, il ne sent pas, il ne fait pas de bruit, il nettoie le jardin de petits débris. On pourrait même le trouver joli avec son masque étrange. Mais à la différence des coccinelles européennes qui se promènent toutes seules, le gendarme préfère rester en groupe. Et la tolérance humaine envers les insectes est inversement proportionnelle à leur nombre.
Il serait temps qu’on se calme, qu’on réapprenne à partager la planète avec les autres espèces avant qu’il soit trop tard. Dans les jardins de Giverny, on protège la biodiversité. Toutes les petites bêtes y ont droit de cité.
Je vais regarder de manière différente à présent ces « pyrrhocores »..
Toujours un réel plaisir de découvrir tes billets aux thèmes variés et si intéressants!
Belle et douce année 2019.
Dans mon jardin suspendu, toutes sortes de petites bêtes au travail, mais pas ce joli gendarme si bien capturé par ton objectif.