Il y a de quoi tourner la tête à une abeille : entre Vernon et Giverny, l’air est tout embaumé du parfum des fleurs. Il suffit de lever le nez pour découvrir d’où vient cette délicieuse odeur de miel. La colline est couverte d’une mousse blanche. Ce sont les prunelliers et les aubépines qui paradent. Dans quelques jours ils rentreront dans le rang, on ne les remarquera plus. Mais pour l’instant c’est leur heure de gloire.
Autrefois, au temps de Monet, le coteau était couvert de vignes. En regardant bien, on aperçoit encore deci-delà quelques ceps. Mais le phylloxéra a eu raison de la viticulture normande. Toute la colline est devenue une vaste friche. En cent ans, la nature a repris ses droits. Les prunelliers se plaisent tellement sur ce terrain qu’ils deviennent de vrais arbres, comme sur la photo.
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