Les collines calcaires qui s’élèvent au-dessus de Giverny et de Vernon récèlent des trésors. C’est l’endroit de la vallée de la Seine où l’on trouve le plus d’orchidées sauvages : on en a identifié 35 espèces, toutes protégées.
Elles connaissent en ce moment leur pic de floraison. Les plus faciles à repérer sont les orchidées pyramidales, d’un rose vif et d’une forme caractéristique, qui aiment pousser en stations de plusieurs fleurs.
Celle-ci, également commune, est une orchidée pourpre. Elle peut dépasser les 80 cm.
On peut partir à leur recherche le long du chemin qui relie Vernon et Giverny, et à travers la colline. C’est un émerveillement de les observer de près, avec leurs airs de grandes dames réduites à l’état de miniatures, leurs couleurs et leurs formes sophistiquées. Le bouquet sera photographique seulement, car il est interdit de les cueillir.
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Il y a tout un mystère autour des orchidées sauvages : A-t-on seulement le droit de dire où elles se trouvent ?
D’un autre coté il faudrait ne jamais les voir, de l’autre les collectivités territoriales subventionnent les actions d’informations car pour protéger il faut connaitre. Difficile de s’y retrouver dans tout çà.
Voici l’une des légendes qui courent dans le monde des orchidophiles: un sieur William Swainson, amateur passionné qui collectait notamment des plantes sauvages au Brésil, eut un jour l’idée de rembourrer les colis de spécimens exotiques qu’il expédiait en Angleterre avec d’autres plantes exotiques inconnues qu’il avait collectées. A l’ouverture des caisses, leur réceptionnaire en Angleterre, William Cattley, féru de plantes tropicales, eut la curiosité de tenter de faire croître une partie de ce matériau inhabituel. Vers la fin de l’année 1818, l’une de ces plantes, d’une laideur remarquable, se mit à produire des fleurs énormes et d’une beauté tapageuse, révolutionnant ainsi le cercle des orchidophiles britanniques. John Lindley, l’un des pères de l’orchidologie moderne, se fendit d’une description scientifique de la nouvelle plante qu’il baptisa Cattleya labiata, en hommage à Cattley.
Et Proust inventa l’expression "faire cattleya".
Emballez, emballez, il en restera toujours quelque chose.