C’est un bruit recueilli par Benoît Cottereau, auteur des « Coquelicots de la Libération ».
Dans ce livre consacré aux combats pour la Libération de Giverny en août 1944, l’historien rapporte une rumeur à laquelle il semble ajouter une certaine foi : Blanche Hoschedé-Monet, la belle-fille de Claude Monet, « aurait fait cadeau de quelques pinceaux du Maître aux officiers anglais libérateurs de Giverny.«
Même si les preuves manquent, je ne suis pas loin de penser que c’est vrai. C’est tellement dans la manière de Blanche.
En 1944, Blanche habite toujours la maison de Monet, décédé depuis 1926. Elle est la gardienne de sa mémoire, entretenant comme elle le peut la vaste propriété, qui a réussi à éviter l’occupation par les troupes allemandes.
Mais les biens sur lesquels Blanche veille ne lui appartiennent pas. Maison, collections et fond d’atelier sont la propriété de Michel, l’unique fils survivant de Monet.
Il semble attesté que des officiers britanniques ont logé dans la demeure après la Libération. Alors voici le beau geste de reconnaissance de la fille spirituelle de Monet. Portée par la joie de la Libération, elle donne des pinceaux, objets suprêmement symboliques mais qui n’entament pas l’héritage de Michel.
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