On aurait pu tout oublier de l’existence de Pierre Amédée Defontaine, comme de tant d’autres personnages vernonnais du 19e siècle. Mais ce contemporain de Monet a pris soin de passer à la postérité. Bien sûr, comparée à l’aura du génie de Giverny, la mémoire de Defontaine se fait discrète. Loin des trompettes de la renommée, elle fredonne sa petite chanson en minces filets d’eau.
Dès 1858, Defontaine est constructeur fondeur de son état, à une époque où la fonte connaît son heure de gloire.
Engagé dans la vie politique, le voici d’abord conseiller municipal, puis adjoint au maire de Vernon. C’est je crois ce même intérêt pour la chose publique, cet amour de sa ville qui le poussent à faire un don important à la commune, en 1899. Et quand on s’appelle Defontaine… ce ne peut être qu’une fontaine. Une monumentale fontaine de fonte, qu’on peut toujours voir dans le square derrière la mairie.
Elle se compose de deux vasques concentriques. Dominant celle du haut, une accorte jeune femme semble remplir la fontaine en y versant l’eau de sa cruche. Au-dessous, l’eau jaillit de la bouche de quatre têtes de faunes et de celle de dauphins. Sur une plaque moussue, on peut encore lire « A la ville de Vernon A. Defontaine ancien adjoint ».
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