Un plaisir dont on ne se lasse pas quand, comme moi, on habite au rez-de-chaussée : monter tout en haut d’une tour et regarder en bas.
L’avouer vous donne immanquablement un côté provincial, tout comme reconnaître que vous trouvez encore cela ludique de prendre des escalators, un tapis roulant, voire, honte absolue ! l’ascenseur.
A l’inverse, remarquer le calme, s’étonner de la présence d’une vache vous désigne comme citadin.
C’est la merveille d’un oeil neuf, de sensations dont on n’est pas blasé. Du haut de la tour des Archives, à Vernon, le jardin des Arts dévoile toute la finesse de sa géométrie. Le regard s’attarde à détailler les bicyclettes abandonnées, les flâneurs étendus sur la pelouse, les enfants qui jouent avec les jets d’eau…
La distance idéalise la scène, lui donne cette abstraction intemporelle des illustrations de livres pour enfants. Les personnes deviennent personnages, des Playmobils sortis tout droit de la boîte « jardin public ».
Pourquoi ? Est-ce de la voir de l’extérieur qui permet de mieux s’y projeter ? Faut-il prendre ce recul ?
Depuis le sommet des tours, le monde cesse d’être un lieu où l’on vit, il devient un tableau que l’on contemple.
cet endroit me fascine, sa géométrie, sa courbe, et dire que c’est un lieu de vie
s’extraire de la réalité permet de prendre conscience de la réalité
Bonjour. Il paraît que "pour être heureux, il faut voir loin". C’est bien vrai !