Dans les maisons normandes à pans de bois, on appelle croix de Saint-André les poutres qui se croisent en forme de X.
Ces éléments du colombage sont souvent placés au-dessus et au-dessous des fenêtres de manière à renforcer la structure de la charpente à un endroit où elle se trouve affaiblie par la présence d’une ouverture.
Pour que les poutres restent dans le même plan, elles croisent à mi-bois, c’est-à-dire que chaque élément de la croix est diminué de la moitié de son épaisseur à l’intersection.
Les croix de Saint-André tirent leur nom du supplice du premier apôtre du Christ, André. La Bible n’en souffle mot, mais la Légende Dorée, un ouvrage compilé au 13e siècle par Jacques de Voragine en se fondant sur des textes plus anciens, se montre plus loquace.
Egée, le tyran qui ordonne le supplice du martyre, « le fit lier ensuite à une croix par les mains et par les pieds afin qu’il souffrît plus longtemps ». Saint-André en profite pour évangéliser pendant deux jours les vingt mille personnes accourues. La foule exige qu’on le libère, mais le saint s’y oppose et ceux qui tentent de le faire sont frappés de paralysie.
Cette croix à la forme très simple se retrouve dans bien d’autres domaines, notamment sur le drapeau de l’Ecosse et dans de nombreux blasons.
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Bravo à Ariane pour ce blog d’architecture si intéressant et original
Bonsoir, j’aurais besoin de certains éléments de votre description de la Croix de Saint André pour un exposé d’architecture, m’autorisez-vous à en mentionner une partie ? Votre site web sera évidemment cité.
Cordialement. Une élève en école d’architecture
Mais je vous en prie Mathilde, avec plaisir. En vous souhaitant le meilleur pour vos études.
Bonjour,
Pourquoi fait-on le lien entre les pans de bois, ou colombages, et cette fameuse croix de Saint André ?
Ceux qui construisaient ainsi leur maison avaient-ils la volonté d’afficher par ce biais leur foi ?
Ou ne faut-il y voir qu’une « anecdote » purement architecturale ?
Merci beaucoup.
Ludovic
Bonjour Ludovic,
Sans doute les deux ! Nos ancêtres connaissaient par coeur les images et symboles du christianisme et s’y référaient spontanément. L’image de Saint-André sur sa croix devait s’associer pour eux à la forme en X de deux pans de bois qui se croisent. Et afficher leur foi revenait à espérer la protection du saint. Sur le plan architectural, qu’on soit croyant ou non, la croix permet d’assurer la solidité et la non-déformation, en particulier au niveau des ouvertures qui créeraient sinon une faiblesse dans le bâti.