Dans le jardin d’eau de Claude Monet à Giverny, un lilas couleur lilas répond au mauve de la glycine qui recouvre le pont japonais.
L’effet ton sur ton ne dure guère. Le lilas est déjà ouvert quand la glycine commence tout juste à avoir l’intention de fleurir prochainement. Le temps qu’elle se décide et il est déjà fâné. Mais dans le court laps de temps où les floraisons coïncident, les grappes de fleurs de la glycine et celles du lilas dialoguent de façon intéressante.
Comme ces deux fleurs de printemps, nous avons de nombreuses façons d’être le contemporain de quelqu’un. Quand nous étions enfant, nous avons côtoyé des personnes qui terminaient leur temps sur la terre. Quand viendra notre tour d’arriver au bout du parcours, nous en aimerons qui en seront à leurs balbutiements.
Mais nous avons aussi l’expérience depuis l’école de nos exacts contemporains, ceux qui sont nés la même année, et parfois le même mois et presque le même jour, comme Rodin et Monet, nés les 12 et 14 novembre 1840.
La date à laquelle nous avons été projetés sur la planète nous sépare définitivement de milliards d’autres humains, ceux qui ont vécu avant ou viendront après nous, tandis qu’elle nous associe à ceux qui partagent notre époque.
Il reste à se réjouir de vivre en même temps que ceux que nous admirons le plus, comme Mallarmé qui s’est écrié, transporté de joie par le don d’un tableau :
« Une chose dont je suis heureux, c’est de vivre à la même époque que Monet ».
Clemenceau devait partager cet avis.
Bonjour Ariane,
Nous ne pouvons hélas pas en dire autant que Mallarmé!!!
Mais Monet est malgré tout un peu avec nous à travers son oeuvre!!
Bonjour Ariane,
Nous ne pouvons pas en autant dire que Mallarmé, et c’est bien dommage!!!
Mais Monet est toujours un peu avec nous à travers son oeuvre!!!
Comme Sylvie dans le précédent commentaire, jai toujours le sentiment de vivre à la même époque que nos grands peintres puisque leurs uvres leur redonnent vie.
Comment ne pas se sentir proche de Monet lorsque lon voit ses peintures pleines de lumières mouvantes et tout particulièrement ses Nymphéas. Même en se promenant au bord de son étang, je le vois assis devant son chevalet scrutant leau pour trouver la teinte exacte à poser sur la toile.
Mais tout cela vous le ressentez comme moi !