Je n’avais jamais rencontré d’hypnotiseuse. Coïncidence de l’existence, à peine le dernier billet sur les propriétés hypnotiques des nymphéas publié, une cliente m’a confié que c’était son métier.
J’aurais adoré qu’elle m’hypnotise pour savoir ce que l’on ressent, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas. A défaut, elle m’a expliqué que c’est une sensation que chacun connaît par l’autohypnose.
-Vous savez, quand vous rêvez éveillé, que vous avez les yeux dans le vague et ne pensez à rien de précis. Comme l’enfant qui s’ennuie en classe et regarde par la fenêtre.
Mais voilà l’oiseau-lyre qui passe dans le ciel…
Sûr que Jacques Prévert devait savoir parfaitement s’autohypnotiser, de même que Claude Monet au bord de son bassin. Pour créer une oeuvre poétique comme la leur, en harmonie avec la nature, il faut forcément se débrancher du réel et se mettre à l’écoute de ce qui cherche à éclore à l’intérieur de soi, comme une bulle née au fond du bassin qui monte vers la surface.
Quand elle éclot, les nénuphars deviennent des cygnes blancs qui glissent sur l’eau sombre.
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