Son nom pourrait faire croire que l’anémone de Caen est normande. C’est plutôt un hasard de l’appellation du cultivar, car c’est près de la Méditerranée que l’anémone se sent tout à fait chez elle, au point de pousser à l’état sauvage dans les prairies et les oliveraies. Elle garde quelques traits de caractère de cette origine : l’anémone apprécie le soleil et la lumière et elle n’a pas peur d’un peu de sécheresse.
Depuis au moins vingt-cinq siècles qu’on la connaît, l’anémone a conquis le coeur des jardiniers et des fleuristes qui l’on sacrée anémone coronaire. Sa couronne d’étamines bleues entourant une petite tête sombre coiffée en brosse est irrésistible. Tout autour, l’anémone déploie un jupon de pétale patriotique bleu, blanc ou rouge, ou encore violet.
Quand elle se plaît, dans une terre de jardin alcaline et pas trop riche, en bonne vivace l’anémone de Caen fleurit imperturbablement chaque printemps, et parfois aussi à l’automne. Son tubercule passe tranquillement l’hiver au jardin puis, quand le sol se réchauffe, apparaissent de jolies feuilles dentelées et une fleur unique.
C’est le défaut de l’anémone, cette fleur solitaire qui oblige à la planter en groupe pour un peu d’effet. Si tout va bien, l’anémone se rachète en se mutipliant du pied et de la tête. Après la floraison, des bulbilles poussent autour du tubercule, et peuvent être replantés. Pendant ce temps, le coeur de la fleur s’est transformé en dizaines de graines duveteuses qui n’attendent que la première brise pour s’envoler et se ressemer plus loin. Qaund les anémomètres s’affolent, l’anémone mérite bien son nom de « fleur du vent ».
La photo parle d’elle même. Très jolie fleur
Et le billet lui fait une jolie suite 😉