J’ai déjà évoqué ici la surprise des visiteurs qui viennent de loin quand ils découvrent dans les jardins de Monet, cultivées avec amour, des fleurs de la plus extrême banalité chez eux : agapanthes, arums, volubilis, poussent comme du chiendent ailleurs sur la planète, et que nous nous donnions tant de mal à les cultiver ne manque pas de les étonner.
Inversement, quand on aime les fleurs, c’est un émerveillement de découvrir dans la nature celles qui demandent habituellement tous nos soins.
Rencontrer des cyclamens en montagne, trouver du muguet dans les bois ou des jonquilles procure une joie particulière, comme si la nature devenait un jardin.
Nombre des visiteurs de Giverny sont sensibles à l’émotion botanique. Celle-ci intervient pour une large part dans leur bonheur d’être ailleurs. Vous rêvez de cocotiers ou de palmiers ? J’en connais d’autres qui craquent pour les anémones sauvages, la férule cousine de l’antique silphium, les prairies d’oxalis jaunes et les asphodèles.
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Emotion botanique, j’aime bien l’expression, j’appartiens aussi à cette catégorie. J’y joindrais le plaisir de désigner les fleurs par leur nom. Merci, Ariane.
On a l’impression d’un cadeau, n’est-ce pas…
Vraiment très jolies toutes ces images !