Sous leur belle couverture toilée, les ‘Petites Méditations d’un jardinier’ ont quelque chose de net et soigné, comme un bel écrin pour un beau contenu. L’auteur, Ark Redwood, respecte le lecteur autant qu’il respecte la terre. En feuilletant le livre à la librairie, il m’a tout de suite été sympathique :
Chaque année, j’attends avec impatience le mois de février, parce que c’est mon anniversaire, certes, mais aussi et surtout parce que c’est la saison du perce-neige, une fleur que j’adore : sa floraison marque le commencement de la nouvelle année au jardin.
J’avance doucement dans cette lecture qui parcourt les quatre saisons. A chaque page, je suis saisie. L’année s’ouvre sur la taille d’un arbuste, une taille « en conscience », puis se poursuit par la germination. Et voici la photosynthèse :
Si l’on me demandait quel est, selon moi, le phénomène le plus magique et mystérieux sur Terre, je répondrais sans hésiter : la photosynthèse. Cette transformation de la lumière du soleil en glucides continue d’ailleurs d’époustoufler les biologistes, et, à ce jour, personne n’est parvenu à l’expliquer entièrement. (…)
Parfois, au milieu de tout ce renouveau, par une journée claire et ensoleillée – à la mi-mars par exemple, lorsque les choses s’accélèrent – il est bon de s’arrêter quelques instants et de faire une pause dans son jardin, pour apprécier cette danse d’énergie. (…)
Prenez une feuille tendre, levez-la à la lumière et observez son réseau de veines, regardez-la capter l’énergie solaire qui arrive de toutes les directions. Rappelez-vous que la séparation apparente de cette feuille et du soleil n’est qu’une illusion. Car tout n’est qu’un. Il n’y a que la danse cosmique qui se déroule sous nos yeux. Parfois nous arrivons à laisser de côté nos préjugés et à embrasser cette idée, et une sorte de ravissement s’empare de nous.(…) »
Le lien entre la lumière et la vie… Et Claude Monet dans son jardin, captant la vibration lumineuse de la nature, dans une concentration et une communion qui devaient être bien proches de la méditation…
Vive le snödroppe qui fleurit en février!
Je n’ai pas pu vérifier s’il y avait bien un petit coeur vert sur la corolle cette année…ceux que j’avais planté il y a déjà quelque temps n’ont pas voulu sortir…
[j’aime moi aussi beaucoup cette fleur, annonciatrice de la fin de l’hiver. Et son nom dans toutes les langues!]
Et c’est bientôt ton anniversaire aussi ? 🙂
Non! Je suis d’octobre…le mois des cyclamen, des crocus…
Tu me fais noter cet auteur et ce titre. Même si je ne dispose en ville que d’un jardin en bacs et en pots, j’aime y guetter les signes du printemps : la clématite et le chèvrefeuille qui repartent, les bourgeons qui grossissent…
Mais de nouveau des averses de neige aujourd’hui, je suis impatiente de sortir enfin pour participer à cette "danse d’énergie" !