J’ai tout juste eu le temps de photographier les derniers ipheions au pied de l’escalier de Monet, avant qu’ils ne fanent. « Ils fleurissent cinq minutes, il faut être là au bon moment », commente le jardinier qui me les a nommés. On sent un certain dépit dans sa voix. Tout ce travail pour un résultat qui selon lui se voit à peine…
Cinq minutes ! Il exagère. Selon les sites de botanique, la floraison de l’étoile des Incas ne dure pas moins de huit semaines, et chez Noémie Vialard, en Bretagne, elle s’étire de décembre à mai.
C’est peut-être exagéré dans l’autre sens pour la vallée de la Seine, d’après ma modeste expérience de jardinage. Mais on a tout de même largement le temps d’apprécier le charme de cette petite bulbeuse printanière qui est parmi les premières à s’ouvrir.
Les anglophones la nomment ‘spring stars’, étoile de printemps, et c’est un nom qui lui va bien. Trois pétales par dessus, trois autres par-dessous, d’une couleur bleutée très douce autour d’étamines bien jaunes.
Au pic de la floraison, les fleurs sont très nombreuses, ce qui fait oublier leur petite taille et leur donne un certain impact. Les feuilles en ruban sont encore bien vertes. Elles finiront par jaunir, mais assez tard pour disparaître sous la masse des fleurs plus grandes et touffues de la fin du printemps.
Les francophones insistent plutôt sur l’origine latino-américaine de la fleur. En fait de pays des Incas, l’ipheion viendrait d’Argentine et du Paraguay, des régions tempérées qui expliquent qu’il s’acclimate volontiers en Europe.
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