Cette photo n’est PAS prise dans les jardins de Monet, mais, une fois n’est pas coutume, dans le mien.
J’ai un peu de mal à me faire à l’idée, mais le doute n’est plus permis, tout est très bien expliqué là : il pousse de la ciguë dans mon jardin.
Ca fait bizarre de voir de près cette plante mythique. L’empoisonneuse de Socrate. Toute cette aura mortelle qui l’entoure confrontée à sa banalité, à son apparence tellement commune et inoffensive.
C’est une jeune maman qui m’en a parlé. Elle s’inquiète beaucoup parce que, dit-elle, « il y en a partout ». Allons allons, ai-je pensé, elle exagère, elle craint pour sa petite c’est normal, mais de là à faire une fixation sur la ciguë… Je ne pensais pas en avoir déjà rencontré. Tout de même, je suis allée voir à quoi cette plante ressemble. Et là, d’un seul coup elle avait l’air un peu trop familier.
Ce n’est pas qu’elle m’impressionne plus que les autres, puisque chaque jardin abrite son lot de plantes toxiques, du muguet à la digitale. C’est plutôt de l’avoir ignorée jusqu’ici. Le danger s’était glissé insidieusement le long de la haie, et je ne l’avais pas vu venir et s’installer.
Non, je ne vais pas arracher la ciguë. Je crois à la biodiversité et à la démocratie. Elle peut rester à pousser, là-bas tout au fond du jardin, et servir de plante hôte aux punaises. Mais quand même, en avoir dans mon jardin, ça m’a fait un coup sur la tête. Un peu comme le résultat des élections européennes de ce soir.
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j’en ai aussi chez moi . Attention, le cigüe est une espèce invasive, qui
risque de ne pas vouloir se contenter longtemps du fond du jardin .
Drôle de rencontre !
A Bruxelles aussi, sombre week-end.
Geneviève, la place est déjà prise, je ne suis pas très inquiète, je ne crois pas qu’elle va proliférer. En tout cas elle n’est pas près d’occuper 25 % de l’espace.
Tania, oui, quelle pesanteur dans l’air…