Dans la salle-à-manger de Claude Monet à Giverny, un vase vient de reprendre du service à l’occasion de la floraison des tulipes. Le dessus du vase présente une surface percée de trous dans lesquels on glisse les tiges des fleurs, qui restent ainsi élégamment disposées.
Les commissaires-priseurs donnent indifféremment le nom de bouquetière ou de pique-fleurs à ce type d’objet, mais ni l’un ni l’autre ne le définissent dans le dictionnaire, ni chez Robert, ni chez Larousse.
En cherchant dans les dictionnaires anciens, c’est plutôt le masculin que l’on trouve, sans grande précision : « bouquetier n.m. Vase à mettre des fleurs ». La bouquetière était la dame qui confectionnait et vendait des bouquets dans la rue. Pique-fleurs se réduit aujourd’hui à un « accessoire placé au fond d’un vase pour maintenir les fleurs dans la position choisie », et le mot est absent des dictionnaires anciens.
Puisqu’il faut choisir, c’est bouquetière qui a ma préférence, car c’est le plus gracieux. L’idée de piquer des fleurs ne m’a jamais beaucoup plu.
La bouquetière de Monet est un modèle qui s’accroche en applique, ce qui est assez classique. L’originalité est de la fixer sur un miroir, afin de multiplier les fleurs et de magnifier l’effet. Je suppose que l’idée est de Monet, car le miroir en vis-à-vis dans la pièce est lui aussi équipé d’un bouquetier.
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Bouquetier ou bouquetière…. le resultat est éclatant avec ses tulipes aux si belles couleurs!
Aujourd’hui il y avait des anémones de Caen roses et rouges, c’était très joli aussi et même un peu rétro.
Vases d’antan, sens du décor, joli sujet. C’est encore plus joli quand les tulipes s’alanguissent tout en courbes.
C’est vrai que ça ne se fait plus beaucoup, c’est dommage !