Il y a des visites qui se font écho et s'enrichissent mutuellement. Leur association peut être évidente, comme celle de Giverny et de l'Orangerie, ou plus inattendue, presque fortuite.
Il y a quinze jours je suis allée à Paris pour voir la très jolie exposition du musée Jacquemart-André intitulée "l'Atelier en plein air – Les impressionnistes en Normandie" (jusqu'au 25 juillet 2016). Et puis, juste pour le plaisir, j'ai fait un tour dans les serres du Jardin des Plantes, histoire de comparer avec celles de Kew.
Ce n'était pas délibéré, mais cette visite a pris tout son sens un peu plus tard, face aux jungles du Douanier Rousseau exposées à Orsay.
Pour imaginer ses feuillages luxuriants, le Douanier venait chercher l'inspiration au Jardin des Plantes, dans les serres. On y retrouve les formes de feuilles étranges, découpées, gigantesques, qui apparaissent dans ses toiles, la même impression de profusion, de gigantisme et de moiteur.
Il devait y avoir du beau monde à cette époque au Jardin des Plantes. Les artistes animaliers le fréquentaient assidûment eux aussi, carnet de croquis à la main. On pourrait, pourquoi pas, associer la visite de la ménagerie au musée de Vernon, spécialisé dans l'art animalier.
Les rapprochements sont dans l'air du temps. C'est le thème de l'exposition Carambolages qui se tient jusqu'au 4 juillet au Grand Palais à Paris. Elle fait dialoguer des oeuvres de tous styles qui ont quelque chose à voir les unes avec les autres. Découvrir quel est ce lien, se laisser surprendre, c'est tout le charme et le pari de cette exposition.
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