L’été s’avance, avec ses fleurs de plus en plus hautes qui jouent à cache-cache les unes avec les autres. Tout se brouille. On s’immerge dans le végétal, dans la couleur.
Je retrouve le jardin de Monet, à peine changé, plus impressionniste que jamais. Déjà le souvenir s’estompe de ce que j’ai vu ailleurs. Dans l’oubli qui commence à faire son oeuvre, surnagent les éléments qui m’ont marquée : le gazon, les topiaires, les plantes exotiques, tous absents de Giverny.
Je retrouve aussi les visiteurs. « Moi, de toute façon, je suis déjà venu, c’est la troisième fois, » fanfaronne l’un d’eux, comme si cela lui conférait une quelconque supériorité sur le reste du groupe. Pourquoi revient-on à Giverny ? Pourquoi d’autres pensent-ils avoir « fait » Giverny et ne songent pas à le « refaire » ? Qu’est-ce qui nous attire, nous invite, nous incite, au moment d’opérer un choix de destination ?
Il y a le confort de revenir vers un endroit qui nous a ému, avec ce contrat implicite que nous attendons d’en être ému à nouveau. Et de l’autre côté, cet appétit de collectionneur qui nous pousse à cocher des lieux, des sites, des destinations, selfie à l’appui : j’y étais. Vite, avant de mourir.
Venir et revenir à Giverny.. on ne se lasse pas ! toujours différent selon les saisons, empreint de poésie et de beauté pure.. Ariane, merci pour votre blog magnifique, enrichissant, plein de poésie et de commentaires et photos sublimes ! des instants magiques, pureté absolue ! Continuez à nous émerveiller ! Merci.
Catherine, merci pour vos mots qui me vont au coeur. Je me suis lancée dans la tâche d’écrire un livre, j’avais bien besoin de vos encouragements.