Malgré l’afflux de visiteurs dans les jardins de Monet, les écureuils roux n’ont pas déserté Giverny. Il m’est arrivé par deux fois d’en apercevoir un au jardin d’eau, attiré sans doute par les faînes du hêtre pourpre. Mais ce sont des animaux sauvages et craintifs. Ils gardent leurs distances.
Voir un écureuil roux est finalement si rare que c’est une joie, un cadeau offert par la nature. Un peu comme apercevoir des dauphins en mer, des chamois en montagne.
Depuis une dizaine de jours ce petit moment de bonheur m’arrive tous les matins. Assise à l’ordi face à la fenêtre, je perçois soudain un mouvement. C’est l’écureuil qui vient faire sa tournée dans mon jardin.
Selon le muséum d’histoire naturelle, l’écureuil roux peut passer jusqu’à 80% de son temps à chercher de la nourriture. Même s’il n’est pas faux qu’il aime les noisettes, son alimentation est très variée : graines, bourgeons, écorce même, escargots, tout y passe. Celui-ci monte aux tilleuls, en redescend, gratte le sol puis se frotte les pattes pour en retirer la terre, et déjà il a filé. Il bondit, suit le faîte du mur, saute encore, léger et vif. On se sent pesant à côté. Un peu comme un éléphant qui contemplerait les pirouettes d’une danseuse.
Il y a dans l’agitation charmante de cette boule de poils quelque chose d’hypnotique. On ne quitte pas des yeux ses évolutions rapides et légères. L’écureuil vit sa vie. Il a l’air d’avoir un plan, de savoir ce qu’il fait. Mon jardin est son espace. Il le connaît mieux que moi. Lui et moi y cohabitons en parallèle. Les animaux sauvages sont en général si discrets que l’être humain a tendance à se croire tout seul.
Quel joli spectacle assez rare, à contempler sans modération!!!
Bonjour Ariane,
« Voir un écureuil roux est finalement si rare que c’est une joie, un cadeau offert par la nature. Un peu comme apercevoir des dauphins en mer, des chamois en montagne. »
C’est amusant, car vous avez sans le savoir rencontré à plusieurs reprises ces deux « animaux » simultanément en 2018. En effet, mon totem scout est Dauphin et celui de mon épouse Chamois. Venus de Belgique, nous avons eu le plaisir d’être plusieurs fois vos hôtes à l’Hermitage dans la magnifique chambre-suite « Les Oiseaux »!
Bravo pour vos textes intéressants, vivants et très bien écrits.
Bien amicalement et au plaisir de revenir loger chez vous 🙂
Gauthier et Marina Fabri
En effet c’est une amusante coïcidence ! Merci pour votre message, à bientôt à Giverny.
Je les aime aussi et tu décris très bien cette jolie scène familière.
Quel magnifique cadeau.
Un ami vétérinaire nous disait qu’un écureuil n’avait pas de mémoire et qu’il cachait dans sept endroits différents ses provisions d’hiver pour être certain d’en retrouver au moins une.
Sachant cela , dans notre petit bois, nous avons caché beaucoup de noisettes dans des troncs d’arbres. La nature est belle 🙂
Là, c’est l’écureuil qui trouve de magnifiques cadeaux… Quelle chance d’avoir un petit bois familier !