Pendant son séjour à Vétheuil, Claude Monet dispose d’un jardin en face de chez lui, de l’autre côté de la route. Le terrain en pente assez prononcée est traversé par un escalier ; tout en bas, on débouche sur cette porte qui ouvre sur la Seine.
La porte est à moitié ouverte, limite symbolique entre le petit éden privé du jardin et l’attraction du fleuve. Le rythme des lignes verticales de la barrière se développe, magnifié, dans celui de la porte, couronnée de son petit arceau.
De part et d’autre, les touches rouges de fleurs d’été, peut-être des fuchsias ou des sauges. Penchées sur elles, des branches d’arbres dont on ne voit pas les troncs ; on peut parier que ce sont des fruitiers.
Magie de la peinture, on rêve de se trouver là, de passer d’un côté à l’autre de la porte, de boire des yeux les couleurs des plantes et la masse liquide du fleuve.
Claude Monet fait une deuxième toile avec la porte pour motif, cette fois un peu de biais et grande ouverte, comme pour laisser entrer les flots de lumière de l’après-midi.
Ce type de porte réalisé autrefois par le menuisier local n’a plus l’air de se faire, à l’heure de la standardisation.
J’ai tout de même eu la joie de découvrir un modèle assez proche, pas très loin de Vétheuil.
Un billet très doux pour moi, qui m’a fait glisser de Monet et de son jardin à la barrière en bois que mon père avait faite pour l’entrée du jardin de ma grand-mère, à l’ancienne.
Cela devait être très charmant, en effet ! Quel joli souvenir !
Rare en effet cette porte que tu as découverte ,certainement en chataignier.
Quel dommage qu’il n’y ait plus de telles réalisations!
Il nous reste ces belles peintures à admirer.
Ariane, Look closely at both paintings and you can see that Monet has briefly sketched in the figure of a child in one canvas (Michel or Jean Pierre?) and a dog or cat ( or maybe, child again) in the other canvas, but both are left unfinished. They probably would not stand still for long enough! Both canvases are extremely sketchy. I love the thought that, although he was under extreme pressure to sell as many paintings as possible during these years, he was still painting some canvases down in his garden at Vetheuil not worked up into finished pictures for the market….but simply painting for pleasure.