Giverny ce matin. La glycine blanche du bassin aux nymphéas déploie ses élégantes inflorescences dans les premiers rayons de soleil. Les glycines mauves achèvent leur floraison. Comment n’y aurait-il pas là un motif à peindre ? Oui, Claude Monet a représenté ses glycines, mêmes si ce ne sont pas les plus connues de ses toiles.
Claude Monet, Glycines (W 1905). 100 x 300 cm, 1917-1920, musée d’Art et d’Histoire, Dreux
Certaines sont immenses, trois mètres de long par un de haut. Presque grandeur nature. Les lianes ont l’air de flotter dans le vide, de ne s’accrocher à rien.
Claude Monet, Glycines (W 1904), 100 x 300 cm, 1917-1920, musée Marmottan-Monet, Paris.
C’est une frise que Monet envisageait de placer au-dessus des Grandes Décorations de nymphéas, ces grands panneaux présentés au musée de l’Orangerie à Paris. Projet esquissé puis abandonné, dont il nous reste à voir l’impulsion première.
Claude Monet, Glycines (W 1907) 150 x 200 cm 2e partie d’un diptyque (avec W 1906), 1917-1920
Le tracé frôle l’abstraction. Monet semble accrocher des rubans, des bouts de laine, à un invisible fil. Il tricote ses couleurs.
Claude Monet, Glycines (W 1908) 150 x 200 cm, 1919-1920, Gemeentemuseum, La Haye
L’arrière-plan, ciel ou eau ? prend une couleur turquoise inconnue à Giverny.
Claude Monet, Glycines (W 1906) 150 x 200 cm première partie d’un diptyque (avec W 1907), 1917-1920
Il faut même une certaine bonne volonté pour voir une glycine dans ces entrelacs de couleurs.
Claude Monet, Glycines (W 1909), 150 x 200 cm, 1919-1920, Allen Memorial Art Museum, Oberlin (Ohio).
Monet n’y voit plus, mais il s’accroche à ses pinceaux, comme la glycine à son support.
Claude Monet, Glycines (W 1903), 100 x 300 cm, 1917-1920, musée Marmottan, Paris.
Mais il y a dans l’ellipse des notations colorées quelque chose qui retient le regard et séduit comme un souffle, un envol, un lyrisme abstrait et poétique.
Si belle la première photo!!!
Plus rare les toiles avec la glycine,malgré l’handicap de Monet ,les différentes couleurs attirent l’oeil.
I am excited to read your blog about the wisteria paintings which are among my favourites of the late Monet canvases. I don’t think that any preliminary etudes or drawings exist, so Monet may well have painted these just from instinct and memory. I really love the exploration of rhythm through the cursive calligraphic brushwork. They are certainly ambiguous whether we are seeing the wisteria garlands against sky or water. Its interesting that in the 1920s, when ‘modern art’ was moving on at such a pace looking for the latest ‘ism’, Monet, the master, with all his experience, was developing his art in ways that only decades later were recognised as important. He wasn’t painting to show off some new style nor even to claim that Impressionism was still relevant, he was painting from the heart …and because it was his reason to live.
That’s so true!