Parmi les objets encore présents dans la maison de Claude Monet figure cette petite table à laquelle s’appuie Suzanne Hoschedé, dans ce portrait que fait d’elle son beau-père en 1890. A droite, posé sur la desserte, un vase contient trois soleils qui encadrent curieusement la tête de la jeune femme.
A la saison des tournesols, Suzanne a 22 ans. Elle épousera Theodore Butler deux ans plus tard et lui donnera deux enfants, avant de disparaître en 1899, à trente ans. Cette mort prématurée si choquante jette comme une ombre sur ce tableau peint pourtant près de 9 ans plus tôt, alors que Suzanne était vraisemblablement en pleine santé. Sa mère Alice était la première à y voir une étrange prémonition. Il est vrai que Monet a donné un air de gravité à cette toute jeune femme et qu’il lui a fait un visage mauve.
C’est une analyse après-coup. Suzanne n’aime pas les séances de pose, elle s’y plie par obligation. Elle n’a pas avec son beau-père le lien de connivence et d’amour qui unissait Monet et Camille, et qui se voit dans nombre d’oeuvres où Camille sert de modèle à son époux.
Ce petit meuble plein de souvenirs se trouve dans le cabinet de toilette de Monet. Devant une porte mauve, justement.
Une toile de Monet que j’aime moins….les couleurs et peut-être la position des tournesols,je ne sais pas!
Partie bien jeune Suzanne.
Toujours émouvant de voir encore des objets que Monet a connu et qui demeurent dans sa maison.
En effet, c’est une toile dérangeante. D’ailleurs elle n’a pas trouvé preneur quand elle a été mise aux enchères, le catalogue indique qu’elle a été retirée de la vente. Bizarre non ?