Quel était le visage d’Etretat au moment où Monet y séjournait, à la fin du XIXe siècle ? Si l’on n’est pas versé dans l’histoire locale, difficile de repérer ce qui lui est contemporain à coup sûr. Ces deux maisons, sans nul doute : elles portent la date de 1824. Construction en moellons de silex à joints en relief, encadrements de briques sombres, toit d’ardoises, huisseries blanches. Des marches pour se protéger des vagues submersives. Un soupirail pour la livraison du charbon. On voit que le toit de la Naïse a été rehaussé pour offrir plus d’espace sous plafond à l’étage.
Sur la plage, un plongeoir copié d’après ceux qui étaient proposés aux estivants dès 1850, sert quelquefois en saison.
Voici un tel plongeoir en action, sous le pinceau d’Eugène Lepoittevin, peintre académique adepte des scènes de genre qui possédait une maison à Etretat. Bien mieux que dans les oeuvres de Monet, on peut se rendre compte de l’activité balnéaire de l’époque à travers ses très nombreuses scènes de la vie de tous les jours prises à Etretat, fourmillantes de détails. Quelques cabines de bains se dressaient sur la plage, mais les messieurs se déshabillaient aussi bien à la vue de tous, comme nous le faisons aujourd’hui, et laissaient leurs vêtements en tas sur le galet, haut-de-forme compris. Le costume de bain de rigueur est noir pour tout le monde. Je me figure Léon et Claude, enfants, en excursion depuis Le Havre, sautant hardiment du plongeoir, sous l’oeil blasé du maître-nageur.
En haut de la falaise, il me semble apercevoir le sommet de la chapelle Notre-Dame de la Garde, construite en 1856.
Détruite à la Seconde Guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1950. Depuis, le haut de la falaise s’est enrichi d’un autre monument, dédié aux aviateurs français Nungesser et Coli, disparus après avoir traversé pour la première fois l’Atlantique nord, en mai 1927, à bord de leur biplan l’Oiseau blanc. En-dessous s’étendent depuis 2017 les merveilleux Jardins d’Etretat. Sur la page Histoire du site des Jardins, un film fait revivre les bains de mer à la Belle Epoque, encore plus riche en détails que Lepoittevin.
Thanks so much for all these interesting articles about Etretat and Monet’s prolific painting exploits there in 1883 shortly before his move to Giverny. Monet’s Etretat paintings from this trip have been a major inspiration in my life and were the main reason I changed the course of my life and moved to the coast of Cornwall to paint seascapes. I too climbed down precarious cliff paths with my painting equipment to access viewpoints…and do battle with winds and salt spray to get my impression down on canvas. Sadly that’s something I can no longer do….but it was the most happy time in my life.
I am also completely fascinated by Monet’s stay in Etretat over the winter of 1868 -1869. Obviously, it will never be known where exactly he stayed with Camille and Jean (aided by M. Gaudibert?). But I believe the interior paintings, the Luncheon as well as two smaller canvases must have been painted in that house.
That’s sounds absolutely exciting! Yes, the Luncheon is supposed to have been painted in Etretat, but where? At Hôtel Blanquet ? A short happy time in their lives.
Oserais-je dire que je n’y suis jamais allée ? J’ai appris récemment que Tesson et du Lac avaient escaladé l’Aiguille creuse – ces fous de l’escalade !
Tiens, je pensais à Tesson moi aussi ! Pour l’escalade et pour le mépris total du danger.