Claude Monet, Madame Monet en costume japonais, 1876, Museum of Fine Arts, Boston
232 x 142 cm
René Gimpel évoque plusieurs fois dans son journal la fameuse toile de Monet, dite La Japonaise. Première entrée à la date du 10 août 1918 :
Georges Bernheim me dit : Rosenberg a acheté un Monet, grandeur nature, 150 000 francs, une Japonaise, il dit que c’est une merveille.
Source : René Gimpel, Journal d’un collectionneur marchand de tableaux, éditions Calman-Lévy, 1963
Il est à nouveau question de ce tableau lors de la visite de Gimpel et Georges Bernheim à Giverny le 19 août 1918 :
– Avez-vous appris, lui demande Bernheim, que Rosenberg a acheté pour un très gros prix votre Japonaise aux éventails ?
– Il me l’a écrit. Eh bien ! il en a une saleté !
– Une saleté ? reprend Bernheim, étonné.
– Mais oui, une saleté, ce n’était qu’une fantaisie. J’avais exposé au Salon La Femme en vert qui avait obtenu un très gros succès et l’on m’avait conseillé d’en faire une sorte de pendant, et l’on m’a tenté en me montrant une robe merveilleuse dont certaines broderies d’or avaient plusieurs centimètres d’épaisseur.
Je demande au peintre s’il est sincère et il me répond : « Absolument ». Il nous en montre la photographie ; j’admire la tête et je la trouve belle. Il nous dit avec un certain orgueil d’artiste : « Regardez ces étoffes ! » Il nous apprend que c’est le portrait de sa première femme, qu’elle était brune et qu’il lui a mis ce jour-là une perruque blonde.
Source : René Gimpel, Journal d’un collectionneur marchand de tableaux, éditions Calman-Lévy, 1963
Une toile que je connaissais pas,autre style mais j’ai l’explication….surprise du terme de Monet!!!
C’est vrai qu’elle était jolie Camille!