Après l’ondée, c’est l’heure des farces dans le jardin de Monet.
Le soleil rasant se glisse sous la passerelle pour aller éblouir les nymphéas de l’autre côté.
Le pont japonais, revêtu de sa tenue de camouflage offerte par l’automne, se prend pour les arbres dont il est issu. Il essaie de se fondre dans le décor.
La lumière devient pétillante, réfléchie par les millions de gouttelettes qui traînent encore dans l’air.
Les gouttes s’alignent sous les rambardes en bataillons bien rangés. Suspendues têtes en bas en équilibre, prêtes à se laisser choir, elles défient les lois de la pesanteur.
Les lattes du pont brillent, méditant des traîtrises.
Il ne pleut plus, mais les feuilles des arbres ont gardé des réserves d’averse qui n’attendent qu’une bourrasque pour surprendre l’innocent promeneur.
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Amusant ! j’ai fait presque la même photo vendredi, soleil en moins.