Ouverture discrète à la Fondation Monet, ambiance de fête au Musée d’Art Américain : aujourd’hui premier avril, les deux musées de Giverny viennent de rouvrir. C’est parti pour sept mois jusqu’à la Toussaint.
Dans les jardins de Claude Monet, le printemps est bel et bien là, sous les cerisiers du Japon couverts de mousse rose. Les carrés de pelouses connaissent leur heure de gloire, tout piqués de narcisses et de jonquilles qui leur donnent un petit air hollandais.
Dans les plates-bandes, les jacinthes embaument, tandis que les petites pensées de toutes les couleurs secouent la tête.
Du côté du jardin d’eau, le démarrage est plus timide. Au-dessus du pont japonais, la glycine est encore en bourgeons. Mais les saules toujours pressés balancent déjà leurs longs rameaux couverts de feuilles vert tendre. L’étang reflète des silhouettes graphiques d’arbres encore dénudés. Il fait bon flâner le long des allées dans la tiédeur d’avril.
A cent mètres de là, le Musée d’Art Américain fête ses quinze ans d’existence par une exposition exceptionnelle, dont le vernissage a attiré beaucoup de monde aujourd’hui.
Il a fallu trois années de travail pour mettre sur pied cette expo, mais cela en valait la peine. C’est peu de dire qu’elle tient ses promesses : c’est encore plus beau que ce qu’on pouvait rêver, une fête pour les yeux ! On voudrait pouvoir garder tous ces tableaux à Giverny, et on regrette déjà que l’expo parte aux Etats-Unis le 1er juillet. Dépêchez-vous !
Toutes les vagues de peintres qui se sont succédé à Giverny pendant 30 ans sont représentées par des oeuvres majeures, un pur régal. On distingue bien l’évolution de leurs tendances et de leurs styles, des premiers paysagistes attachés à représenter la vie paysanne au groupe qui se constitue autour des MacMonnies, préoccupés de figures et d’un monde plus bourgeois, pour finir par les peintres post-impressionnistes influencés par les Fauves et les Nabis.
Monet n’est pas oublié : trois de ses toiles, superbes, sont exposées, un champ de coquelicots, une matinée sur la Seine, et un pré avec des meulettes. Je vous en reparlerai, auparavant j’ai envie de retourner les voir en semaine quand il y aura moins de monde.
Je serai en Normandie et Bretagne en juin 2008 en tant que rédactrice touristique pour un quotidien du Québec.
Mon but est de trouver des tableaux à Paris, en Normandie et en Bretagne et de photographier les lieux où ils ont été peints. Cela demeure avant tout un récit de voyage.
Auriez-vous des suggestions? Je passe par Giverny, Vétheuil, Rouen pour la cathédrale, Belle-Île-en-Mer et Pont-Aven, détours permis.
Au plaisir,
Louise.
Suggestions : à Vétheuil faites le détour par Lavacourt de l’autre côté de la Seine, cela vaut la peine de voir le site tel que Monet l’a peint.
Je vous suggère aussi Honfleur, aussi bien pour la peinture que pour le charme du port, et une plage, par exemple Trouville. Les deux ont été peints par Monet mais aussi par beaucoup d’autres peintres. Enfin un autre lieu où les peintres aimaient à se rendre, Etretat, très spectaculaire avec sa falaise percée. Bon voyage et bonne moisson, et quand vous serez à Giverny, n’oubliez pas de venir me faire un bec !