La vie sauvage arrive à s'inviter dans les jardins au coeur des villes, alors a fortiori à la campagne. Ce matin ces deux canards venus d'on ne sait où avaient pris leurs quartiers dans l'étang aux Nymphéas de Monet. Resteront-ils ? Ce n'est pas sûr qu'ils apprécient l'agitation du lieu. En attendant ils posaient comme de vrais pros pour les visiteurs.
Aux petites heures du jour, c'est un héron qui vient parfois prendre son déjeuner. Il est le bienvenu pour limiter la prolifération des grenouilles.
Samedi dernier, un intrus plus inattendu a nécessité l'intervention des gendarmes. Un chevreuil un peu perdu s'est introduit dans le jardin d'eau, par le ruisseau semble-t-il. Paniqué de se retrouver coincé par les grillages qui l'entourent, il courait en tous sens à la recherche d'une issue. Les forces de l'ordre ont fermé la route pendant quelques minutes, les surveillants ont ouvert la grande porte du jardin, celle qui sert à faire passer le matériel de jardinage, et le chevreuil a fini par trouver comment s'échapper. Il a bondi vif comme l'éclair en direction de la prairie.
Personne n'a l'air de se souvenir qu'un pareil incident se soit déjà produit. Serait-ce une première ? Les chevreuils sont plutôt d'un naturel craintif… Celui-ci était sûrement un amateur d'art passionné d'impressionnisme, qui avait envie de brouter les nymphéas de Claude Monet…
Dans mon village, ce sont les sangliers qui, la nuit venue, soulèvent les grillages pour se régaler de nos laitues, et qui labourent les tas de compost à la recherche de patates enfouies .
Au secours, Obélix ! mais J’ habite l’Hérault, c’est dire si nous sommes loin de Petibonum !
Tentez votre chance, Geneviève, les voyages ne font pas peur aux invincibles Gaulois !