Une semaine depuis les massacres. On a tous du mal avec les évènements de ces derniers jours. On fait comme on peut. Comment faire entrer cela dans notre vision du monde ? C'est du domaine de l'impensable. Et pourtant, c'est.
Je suis touchée par la gentillesse et la compassion des gens, ailleurs sur la planète. Certains des visiteurs de Giverny m'écrivent d'Australie, des Etats-Unis ou du Pays de Galles pour partager leur émotion et leurs prières.
On voudrait pouvoir faire quelque chose. Agir. Il y en a qui allument des bougies, déposent des fleurs, se font un profil en bleu-blanc-rouge, voudraient défiler. J'ai juste envie d'embrasser les musulmans que je connais, leur dire qu'il n'y aura pas d'amalgame. Que rien ne viendra détruire la fraternité nationale. Que notre cohésion fera échec au fanatisme et à la terreur.
Tout est si paisible à Giverny. Les prés sont verts comme l'espoir, comme la couleur de l'Islam. Les dernières feuilles continuent de tomber, leur mission accomplie. La saison avance, dans ce grand cycle lent sur lequel nous n'avons pas de prise. La Terre tourne autour du Soleil, les jours raccourcissent pour mieux rallonger bientôt. Arriverons-nous dans quelques jours à nous intéresser à la COP21, la conférence internationale qui doit nous aider à préserver le climat ?
A la campagne, là où les champs ne sont pas des champs de bataille, il est bien difficile, dans le calme immuable des choses, d'imaginer la guerre. Mais l'onde de choc de la violence se propage jusque dans les coins les plus reculés, sans épargner personne.
Oh Ariane, we feel your distraught and pray for France and the whole world … We must look to Nature for our peace …
Difficile à réaliser….nous sommes touchés au plus profond de nous mêmes.
Bien sûr que la vie continue mais à présent il y a un avant et un après…..
Carola, thank you for your kindness and for your concern. I was moved to tears to see the Sydney Opera in bleu-white-red.
Marie-Claude, c’est effrayant de voir l’Histoire s’écrire de façon aussi sanglante, et ce sentiment d’impuissance…