Les tulipes sont de grandes stars. Elles posent comme personne, avec leurs grosses têtes pensives qu’elles courbent doucement tout en haut d’un très long cou.
Quand elles sont plantées serrées et que leurs têtes se touchent, elles font irrésistiblement penser à un geste de tendresse, à un baiser.
Leur texture fondante a quelque chose du bonbon. Le pastel excelle à rendre leurs fines stries où la lumière se perd.
Approchons-nous. Il suffit de s’asseoir à leur hauteur pour que leurs pétales de satin ou de soie deviennent chair palpitante.
J’ai rencontré un jour un peintre fasciné par cette similitude. Il peignait des tulipes en fin de floraison, en train de fâner, et cette évocation de la décrépitude avait quelque chose d’aussi poignant que dérangeant.
Le matin, les parterres de tulipes sont des rangées de mains jointes quémandant le soleil. L’après-midi, prière exaucée, elles s’ouvrent sur des trésors intimes.
Qu’un coup de vent fasse tomber un pétale, et c’est tout cet intérieur secret qui se dévoile, suspendu en plein ciel comme ces maisons partiellement démolies où il ne reste plus qu’un mur des anciennes pièces, dont on devine encore l’attribution à la couleur des papiers peints.
les tulipes m’enchantent en ce moment, elles sont fermées et dés qu’elles s’ouvrent, je les trouvent impudiques !
je les trouvent vraiment très jolies !!!
sublime, Ariane, ce que vous écrivez des tulipes. Merci. Je les adore moi-aussi, peut-être même davantage lorsqu’elles se fanent.
Je suis tombée ici par hasard, je ne sais pas si vous lirez mon commentaire mais c’est de tout coeur que je vous fais part de mon admiration.
Betty
Merci, merci Betty. Vous êtes trop gentille. Je ne sais jamais quoi répondre aux compliments.