Fêtons Noël avec Claude Monet ! Dans son introduction aux Carnets de cuisine de Monet, (Ed. Chêne), Claire Joyes raconte comment se passe la plus belle fête de l’année dans la maison rose de Giverny.
Le sapin de Noël est installé dans le salon mauve, le petit boudoir d’Alice. Au pied de l’arbre sont disposés les cadeaux destinés aux enfants. Il va falloir qu’ils soient patients ! Ils n’auront le droit de les ouvrir qu’après le déjeuner de Noël, peut-être même le 31 décembre seulement. Au tournant du siècle dernier, la coutume est en effet de réserver les échanges de présents pour le nouvel an.
On sait en tout cas que Monet a offert à Alice le portrait que voici de son dernier-né, Jean-Pierre Hoschedé, à la saint-Sylvestre, car il l’a daté 31 Xbr 1878.
Le repas est servi un peu plus tard que d’habitude : à midi pile. La décoration est sobre, guirlandes de feuilles et de fleurs disposées sur la table, par exemple du mimosa dont les fleurs jaunes se marient à merveille avec les couleurs de la salle à manger.
La table resplendit de l’éclat du service de porcelaine des grands jours, des verres en cristal et de l’argenterie.
A côté de leurs serviettes monogrammées, les huit enfants découvrent en s’asseyant leurs étrennes glissées dans une enveloppe, et une petite boîte contenant des confiseries ou un bijou. Une odeur délicieuse vient de la cuisine voisine…
On raffole des truffes chez les Monet. Voici une idée du menu de Noël traditionnel :
Oeufs brouillés aux truffes
Foie gras de Strasbourg truffé en croûte
Chapons truffés et farcis sur un lit de marrons et de truffes du Périgord, accompagnés de purée de marrons
Salade de mâche
Roquefort
Pudding flambé au rhum
Glace à la banane
Café
Alcools
Certainement aussi succulent que… calorique ! Et dire qu’il arrive que l’on festoie ainsi plusieurs jours de suite, au gré des invitations !
Que doit on admirer le plus ? Le texte, les illustrations ou l’animation qui fait réviser un peu d’anglais. Tout est bon, il n’y a rien à jeter. Sur l’ile déserte il faut tout emporter.