C’est d’en haut qu’on le voit le mieux. Les toits des quartiers du centre ville de Vernon n’ont pas la même couleur.
Voyez-vous l’église, presque au milieu de la photo ? A sa droite, un enchevêtrement de toitures aux teintes brunes et rouges, édifiées au fil des siècles et couvertes de tuiles.
A gauche de la collégiale, des rangées bien alignées de couvertures d’ardoises qui s’étirent jusqu’à l’avenue matérialisée par ses tilleuls taillés. C’est le Vernon reconstruit dans l’après-guerre, tout ce quartier ayant été détruit par les bombardements et l’incendie de juin 1940.
Les architectes de la Reconstruction ont bien opté pour la petite tuile brune de temps en temps, mais on le remarque à peine tant l’ardoise domine.
Après avoir été chic et noble jusqu’au 20e siècle, elle est devenue brusquement populaire. Les immeubles contemporains en sont presque toujours couverts.
L’ardoise présente sûrement des avantages techniques et budgétaires pour évincer sa concurrente. Mais elle est moins locale, il faut la faire venir d’assez loin.
Difficile de résister à la banlieusardisation des villes de la grande couronne parisienne.
L’uniformisation des goûts et des pratiques paraît inéluctable.
J’aime bien cette photo,, on pourrait presque y voir mon ancienne maison, mais non, elle serait trop à gauche sur la photo, pourtant bien sur les bords de Seine. Bon, si quelqu’un à une photo de la gauche de ce qu’on voit sur celle-là, ça me ferait plaisir.
Vernon devient peut-être une cité dortoir, mais venez à Poitiers, et vous comprendrez le charme de cette ville. Poitiers est certes vieux, mais il est laid, car sale, et l’été, le vert disparait…