C’est la couleur bleue qui domine dans la cuisine que Claude Monet a imaginée à Giverny. A part le sol en tomettes hexagonales de terre cuite rouge, toutes les surfaces déclinent des tons de bleus : azur et bleu pâle pour les meubles, bleu roi pour les carreaux en faience de Rouen qui recouvrent les murs, jusqu’au plafond qui est lui aussi laqué bleu clair.
Très modernes, les placards intégrés occupent tout le mur du fond et offrent un grand volume de rangement.
La couleur froide est réchauffée par le cuivre de la batterie de cuisine qui s’aligne sur le mur. Cette accumulation d’ustensiles laisse deviner un intérieur bourgeois où la chère compte.
La surface de la pièce est en rapport avec le nombre de convives à nourrir chaque jour. On est dix dans la famille Hoschedé-Monet, sans compter le personnel, et on reçoit souvent.
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Joli commentaire, mais attention à l’orthographe! "que la chair compte" et non la chère…
Hindi, j’emploie le mot dans le sens de faire bonne chère. Ecrit chair, cela deviendrait trivial…
Oui, très juste et mal connue Ariane..
Quand on ne sait pas… ni on ne s’en mêle, ni on ne s’emmêle..!
Je lis dans vos commentaires que la faience de la cuisine est la faience de Rouen. Je croyais que c’était du Ponchon … Vous avez des précisions à ce propos ?
C’est l’historienne de l’art et membre de la famille Monet-Hoschedé Claire Joyes qui donne cette provenance pour les carreaux des murs de la cuisine. Mais mes recherches concernant ce type de production à Rouen sont restées vaines.
On retrouve ce motif dans de nombreuses faïenceries, j’ai par exemple trouvé d’anciens carreaux similaires à Desvres, dans le Pas-de-Calais. Vu la proximité de l’Oise, il est en effet très possible qu’il s’agisse de faïence de Ponchon. Il faudrait pouvoir consulter les archives des travaux effectués dans la maison de Monet, à supposer que ce détail figure dans les documents émis par les entreprises. A ma connaissance, je ne crois pas que cette étude ait été réalisée.