Soit un fleuve bordé à intervalles réguliers de petites bourgades de province. Toutes disposent de rues le long de la rivière. Qu’est-ce qui fait que dans certaines de ces petites villes, on a irrésistiblement envie d’aller se promener sur les quais, tandis que dans d’autres les voies le long des berges manquent de charme ?
Je me le demande, alors qu’à Vernon les quais de Seine font l’objet de programmes d’aménagement depuis plusieurs années et qu’en dépit de ces efforts ils peinent toujours à être véritablement attractifs.
Pour trouver ce qui cloche encore, malgré le détournement du trafic ou la plantation de vernes, Vernon oblige, il faut aller voir du côté des villes où les berges ont ce je ne sais quoi qui retient les passants.
C’est le cas aux Andelys. Quelle est la formule magique ?
Circulation quasi inexistante dans la petite rue qui a des airs de route de campagne plutôt que de voie urbaine. Le piéton, sécurisé, a tout loisir d’admirer le cadre naturel magnifique : le fleuve, les falaises de craie, la verdure sur l’autre rive. L’aménagement n’en fait pas des tonnes. Les quais descendent en pente douce par des prairies jusqu’à la Seine, pas de béton ni de grillage.
Surtout, la curiosité est maintenue en éveil par la succession de maisons anciennes qui bordent le fleuve, belles bâtisses parfois vieilles de plusieurs siècles qui donnent du cachet à la berge.
Qu’en est-il à Vernon ? Dans l’enthousiasme de l’après-guerre on a construit de belles barres d’immeubles le long du fleuve. Aujourd’hui elles ont cessé de faire moderne, à peu près tout le monde s’accorde à les trouver, euh, moches.
Difficile de remédier à leur laideur. Il va falloir patienter encore un peu, le temps qu’elles aient fait leur temps.
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