Les petites feuilles dorées du gleditsia, les étoiles rouges des liquidambars, le vert des nénufars et le bleu du ciel : sur l’étang de Monet, l’automne fait de la peinture avec des couleurs franches.
Chaque année j’attends ce spectacle avec impatience. Mais si votre truc, c’est plutôt les nymphéas, il y en a encore une bonne vingtaine d’ouverts l’après-midi.
Le jardin de fleurs est plus que somptueux, magique.
Tous les contemporains de Monet ont été frappés par la hauteur des fleurs cultivées à Giverny. En 1918, René Gimpel est ébloui :
“Il faudrait un Maeterlinck pour décrire un tel jardin qui ne ressemble à aucun autre, d’abord parce qu’il est composé de fleurs très simples, puis, qu’elles s’élèvent toutes à des hauteurs inouïes. Je crois qu’aucune ne fleurit au-dessous d’un mètre…
… Certaines fleurs dont les unes sont blanches, les autres jaunes, ressemblent à de colossales marguerites et montent jusqu’à deux mètres. Ce n’est pas un champ mais une forêt vierge de fleurs… »
L’automne, saison qui offre une autre palette de couleurs à contempler sans modération…
J’aime beaucoup votre phrase » Sur l’étang de Monet, l’automne fait de la peinture avec des couleurs franches »… et les jardins à Giverny en automne.
Le jardin est un peu moins joli que quand vous êtes venus. On sent arriver la fin, surtout avec ce froid.