S’attarder au bord de l’eau est l’un des plaisirs de l’été, quand les journées trop chaudes font rechercher la fraîcheur. (Et le propre de l’écriture est de permettre la fiction, n’est-ce pas).
A Vernon, les bords de la Seine sont colonisés par des plantes sauvages qui aiment l’eau, les saules aux feuilles argentées et les salicaires aux longues inflorescences roses, tandis que des nénuphars sauvages à fleurs jaunes s’accrochent près des berges les moins exposées au courant. C’est tout l’univers de Monet résumé dans sa version spontanée.
Les reflets mouvants qui jouent à la surface ont quelque chose d’hypnotique. Les taches de couleurs dansent, agitées deci-delà par le mouvement de l’eau, les lignes droites explosent, se fractionnent, deviennent étrangement sinueuses, dans un ballet toujours renouvelé.
Je regarde les reflets sur la Seine sous le pont de Vernon et je pense à Monet, capable de rester des journées entières à observer le jeu de la lumière à la surface de son étang, même sans pinceau à la main. Réflection support à la réflexion…
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