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Escourgeon

champ d'escourgeonOn dirait un juron du capitaine Haddock : « Bachibouzouk ! Moule à gaufres ! Escourgeon ! »
Pourtant l’escourgeon n’a rien d’une quelconque sorte de courge. C’est l’autre nom de l’orge d’hiver, qui mûrit en ce moment aux alentours de Giverny.
On en fait de l’aliment pour le bétail, il entre aussi dans la composition de la bière.
L’escourgeon n’est pas sans rappeler d’autres céréales, notamment le froment. Il s’en distingue par ses longues barbes qui accrochent merveilleusement la lumière. En plein soleil, un champ d’escourgeon est capable de miroiter comme de l’eau.

Champs de colza

Champs de colzaDes hectares de cultures jaune acidulé, ça se voit même d’avion. Hier des amis venus de Floride ont voulu savoir quelle était cette plante qu’ils avaient repérée depuis le ciel. Le terme de colza les a laissés perplexes.
C’est pourtant un mot transparent, prétendent Robert et Collins, mais l’entrée colza ne figure pas côté anglais, ce qui laisse supposer que le mot n’est guère employé par les anglophones. Les linguistes proposent aussi rape comme traduction. Une plante qui s’appelle viol, pas terrible comme carte de visite !
Le colza a pourtant plus d’un atout, que ce soit pour la production d’huile alimentaire, de diester, ou de tourteaux pour le bétail…
Pour les abeilles, c’est une corne d’abondance, une caverne d’Ali Baba, la super cagnotte du loto. Elles se fichent bien de sa légère odeur de chou.
Les champs de colza ont même certaines qualités picturales, à condition d’aimer leur jaune un peu cru. Du temps de Monet, ils n’envahissaient pas encore le paysage. A la place où ils poussent aujourd’hui, on trouvait des prairies ou des champs de blé.
Bien sûr il n’y a pas que les habitants de Floride qui ne savent pas ce que c’est que le colza. Très souvent il est pris pour un champ de moutarde. Cela en ferait, de la moutarde !

Boutons d’or

Boutons d'orVernon est la première ville de Normandie quand on arrive de l’Ile de France. Les citadins qui viennent visiter Giverny prennent un bon bol de campagne. Ces jours-ci, ils sont accueillis par ce spectacle : un troupeau de vaches tachetées qui paissent au milieu d’une mer de boutons d’or. Bucolique, non ?

C’est sûrement très bon pour leur lait, si on se souvient du petit jeu des enfants. On approche un bouton d’or du visage de quelqu’un, et quand son pollen lui a fait une belle tache jaune, on lui dit « tu as mangé du beurre ! »

La colline en habit de fête

la colline entre Vernon et Giverny, floraison printanière Il y a de quoi tourner la tête à une abeille : entre Vernon et Giverny, l’air est tout embaumé du parfum des fleurs. Il suffit de lever le nez pour découvrir d’où vient cette délicieuse odeur de miel. La colline est couverte d’une mousse blanche. Ce sont les prunelliers et les aubépines qui paradent. Dans quelques jours ils rentreront dans le rang, on ne les remarquera plus. Mais pour l’instant c’est leur heure de gloire.
Autrefois, au temps de Monet, le coteau était couvert de vignes. En regardant bien, on aperçoit encore deci-delà quelques ceps. Mais le phylloxéra a eu raison de la viticulture normande. Toute la colline est devenue une vaste friche. En cent ans, la nature a repris ses droits. Les prunelliers se plaisent tellement sur ce terrain qu’ils deviennent de vrais arbres, comme sur la photo.

Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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