Quel est donc ce sortilège ? Une fièvre photographique saisit les visiteurs de Giverny.
Aux endroits stratégiques, il est presque impossible de résister, on se sent obligé de faire la même photo que tout le monde. Au bout du bassin, la vue sur le pont japonais de l’autre côté provoque parfois de mini bouchons.
Sans appareil photo à disposition, la visite des jardins ne prendrait guère plus d’une demi-heure. Mais il est prudent de prévoir deux à trois fois plus de temps si l’on envisage de faire « quelques photos ».
Tout attire l’objectif : des fleurs encore plus belles que dans les catalogues, des allées débordantes de couleurs, des perspectives, des reflets… Chacun se sent soudainement une âme d’artiste. Ceux qui maîtrisent la peinture sortent leurs aquarelles, les autres travaillent lumière et cadrage avec leur appareil photo.
La conscience de vivre un instant aussi extraordinaire que fugace saisit le visiteur. Sans y penser, il s’attache à retenir une impression. Monet aussi voulait rendre l’instantanéité, comme s’il ressentait une urgence face au temps qui passe.
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