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Auvers sur Oise

Auberge Ravoux, dite la maison Van Gogh, à Auvers sur OiseLa lumière était belle aujourd’hui à Auvers-sur-Oise. Van Gogh l’aurait aimé, elle lui aurait rappelé la Provence et son soleil éclatant.
Auvers n’est qu’à environ une heure de route de Giverny, dans la banlieue nord ouest de Paris.
Comme Giverny fait vivre le souvenir de Claude Monet, Auvers-sur-Oise veille sur la mémoire de Vincent van Gogh. Pourtant le grand peintre hollandais n’y a séjourné que 70 jours, alors que Monet a vécu 43 ans à Giverny. Mais en quelques semaines, van Gogh a créé près d’une centaine d’oeuvres, dont 70 huiles, des aquarelles et une gravure. De cette fièvre de production sont nés de nombreux chefs-d’oeuvre.
Auvers a su habilement tirer parti des paysages peints par Vincent, qu’on retrouve à travers la ville et la campagne environnante sous forme de grands panneaux. Le paysage rustique ou urbain que l’on a sous les yeux y gagne soudain en intérêt. C’est émouvant de retrouver un pignon de maison, le tracé d’un chemin… A cet égard, la très belle église dont il a représenté le chevet est certainement l’endroit le plus fort.
On visite à Auvers de nombreux lieux de mémoire : la maison du docteur Gachet, que van Gogh a fréquenté, l’auberge Ravoux où il a logé et où il est mort, le cimetière où il est enterré au côté de son frère Théo, disparu six mois après lui.
L’auberge Ravoux, devenue la Maison van Gogh, a réussi une restauration exemplaire. La visite des mansardes où logeaient les peintres est réellement poignante. Des pièces minuscules et sombres, en soupente, éclairées d’un simple vasistas : comment des êtres voués à la couleur et à la lumière résistaient-ils au manque de clarté ?
Tout change quand on descend au rez-de-chaussée. L’auberge est toujours un petit restaurant, où l’on peut déguster une cuisine à l’ancienne dans un décor façon 19e siècle.
La chambre de Cécile dans la maison de Daubigny à Auvers sur Oise De ses conditions de logement misérables à l’histoire de son suicide, le souvenir de van Gogh à Auvers est assez pesant. Pour respirer un air plus léger, il faut aller visiter « l’atelier de Daubigny », en fait toute la maison du maître du début du 19e siècle. C’est, je crois, l’endroit le plus charmant d’Auvers. La décoration de chaque pièce a été réalisée par Charles François Daubigny, son fils Karl, Corot et Daumier. Cette histoire d’amitié et d’affection transparaît dans leurs pinceaux en sujets pleins de grâce ou de romantisme.


3 commentaires

  1. et si Daubigny n’était pas juste "léger"? Il faut évoquer les années entre 1865 et 1875 à Auvers-sur-Oise où se sont croisés, parce que Daubigny était là, Pissarro, Cézanne, Daumier et de nombreux autres un peu oubliés aujourd’hui. Une activité non pas légère, mais foisonnante, qui contribuait à inventer une peinture nouvelle…

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Ariane.

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