Aujourd’hui, en l’honneur de l’été, allons au bord de la mer. Ce n’est pas très loin, Giverny est à seulement une heure trente du littoral de la Manche.
En partant de la vallée de la Seine, il faut choisir si l’on ira au sud-ouest de l’estuaire ou au nord-est, ou si vous préférez à gauche ou à droite de l’embouchure. La différence de paysage est assez marquée : au nord-est, c’est la Seine-Maritime, avec ses belles falaises d’Etretat, de Varengeville, de Dieppe, célébrées par Monet. Au sud-ouest, dans le Calvados, les plages de sable ont favorisé l’émergence de stations balnéaires, avant d’entrer dans l’Histoire comme plages du Débarquement.
Ici aussi, Monet a peint, mais surtout au début de sa carrière, à Honfleur et à Trouville. Avec ses parents, il habitait le Havre, de l’autre côté de l’estuaire.
Le tableau ci-dessus date de l’hiver 1882. Monet est parti pour une longue campagne de peinture à Dieppe, puis à Pourville, cinq kilomètres plus à l’ouest, où il reste deux mois. Les vagues déferlent le long de la côte. Le soleil couchant teinte la plage de Pourville de rose, mêlé au bleu du ciel qui se reflète sur le sable mouillé.
le rêve