Tout comme les chenilles donneront des papillons, les boutons de fleurs finissent un jour par se transformer en corolles.
Avant d’ouvrir le coffret qui contient leur robe de satin, de soie, de velours, les iris ressemblent à des chrysalides. La métamorphose est-elle si difficile qu’il faille en pleurer une larme ? Doucement la fleur émerge de la gangue qui la tenait bien serrée.
Chaque fois que je regarde les boutons d’iris je ne peux m’empêcher de penser au turban de Simone de Beauvoir.
Pourquoi sa tête à elle sous le turban, qui pourrait évoquer des princes du désert, aussi bien ?
Peut-être parce qu’il y a chez l’iris en devenir ce même décalage entre le léger ridicule de la mise et l’admirable dissimulé sous l’apparence.
Ou peut-être parce que l’iris, nom masculin d’une fleur si féminine, si froufroutante, recèle la même ambiguïté que cette dame ambivalente et féministe, « avec un cerveau d’homme » comme disait son papa.
Toujours cette même question du genre des fleurs !
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