Ce n’est pas un peu de neige qui arrête les jardiniers de Giverny. Je m’imaginais que les intempéries de la semaine passée les obligeraient à patienter à l’intérieur. J’ai été surprise de les voir travailler malgré tout dans les massifs.
« Tant que ce n’est pas gelé, c’est bon ! » Sous les arbres, ou dans les endroits les plus ensoleillés, le sol était dégagé, et deux équipes s’activaient, avec ces étroites fourches à bêcher si pratiques pour le travail de précision.
C’est le moment, encore, d’ameublir le sol, de l’amender, de planter bulbes et pensées. Peut-être pas le meilleur moment, celui que vous choisiriez en tant qu’amateur, si comme moi vous préférez le jardinage quand la température est clémente. Mais un moment acceptable pour les plantes.
Le timing est serré à Giverny, l’hiver, bien qu’il dure cinq mois, passe vite. Et le temps manque toujours pour faire tout, c’est-à-dire ce qu’idéalement il faudrait faire.
Les jardiniers travaillent sans relâche, mais ils vivent dans ce regret de ne pas pouvoir faire aussi bien qu’ils le voudraient. Le jardin a beau être sublime, leur oeil y décèle toujours quelque chose qui aurait dû être fait, comme un reproche, une frustration.
C’est un perfectionnisme à la Monet, le perfectionnisme de l’engagement et de la passion.
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Bel hommage aux jardiniers, Ariane. De mon côté, je guette une embellie pour m’occuper des plantes gelées sur la terrasse et me réjouis de la résistance des vivaces.
J’aime beaucoup votre photo : sympathique brouette dans la lumière bleue.
Bon jardinage, Tania ! Les brouettes, on voit qu’elles servent !
On se sent bien piètre jardinière 😉
Rien à voir, mais j’ai pensé que ces cookies façon Monet (que je viens de voir sur un blog USA) vous amuseront : ohjoy.blogs.com/my_weblog…
Merci de cette info, Clo ! Le site de Maggie Austin est stupéfiant. Je ne sais pas si on ose manger ces gâteaux chefs-d’oeuvre à 800 dollars, mais qu’est-ce qu’ils sont beaux !!! Le nénuphar en pâte d’amande est un vrai petit bijou.