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Rien de nouveau sous la lune

Allée principale du jardin de Monet, GivernyAu pied d’un massif violet où dominent les dahlias, les glaïeuls et les lis, un coussin de capucines orange vient apporter la couleur complémentaire. Bientôt, les fleurs tapisseront toute la surface de l’allée. L’effet est attendu des habitués de Giverny. Mais cette année quelque chose a changé.
Au lieu de la masse verte des feuilles de capucines d’où émergent tout au bout les fleurs éclatantes, comme le montrent les photos des dernières années, voilà que les corolles des capucines ont pris le dessus cet été. On ne voit qu’elles, chatoyantes de différents tons d’orange.
De plus, on sent que la plante n’en a plus pour très longtemps avant d’avoir envahi toute l’allée. La rencontre des deux rangées se fera plusieurs semaines plus tôt que l’an dernier.
Quelle est l’explication de ce mystère ? Le chef-jardinier m’a donné une partie de la clé de l’énigme : les capucines ont été plantées plus tôt cette année. Au lieu d’être semées en place, elles ont été démarrées en serre et repiquées, pour gagner quelques jours d’avance de végétation.
Mais ceci ne suffit pas à expliquer l’abondance des fleurs. Et ce n’est pas la météo fraîche et pluvieuse qui en est responsable non plus.
Alors ? Quand on a épuisé toutes les hypothèses, toutes choses égales par ailleurs, il reste à envisager l’influence du calendrier lunaire.
Au terme de siècles d’observation empirique, les jardiniers ont remarqué que certains jours sont plus favorables que d’autres pour favoriser la croissance des fleurs, ou au contraire des feuilles, des racines ou des fruits.
A la Fondation Monet, on ne jardine pas avec la lune, mais il n’est pas impossible que les capucines de la grande allée aient été semées et repiquées par hasard les jours ad hoc. Ce sera difficile à vérifier, car les dates des semis ne sont pas enregistrées au jour près. Mais cela vaudrait la peine de respecter le calendrier lunaire l’an prochain. Juste pour voir si on obtient le même résultat splendide.


Un commentaire

  1. La capucine … Evitons de la danser car, comme dit la comptine : " Y’a plus de pain chez nous, y’en a chez la voisine ! " Et quoi de plus triste qu’un jour sans pain ? Heureusement, il reste le plaisir des yeux. Et celui de ce superbe blog, toujours renouvelé.

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