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Giverny selon Stephen Shore

The Gardens at Giverny, A View of Monet's World by Stephen Shore, ed. Aperture

The Gardens at Giverny, A View of Monet's World by Stephen Shore, ed. Aperture

L'exposition qui vient de s'achever au musée des impressionnismes Giverny a permis de redécouvrir le travail de Stephen Shore. A la demande du Metropolitan Museum of New York, ce photographe américain était venu faire des photos de Giverny au moment de la restauration du jardin de Claude Monet en septembre 1977 et peu après sa réouverture en 1981 et 82. Cette campagne photographique avait fait l'objet d'un livre, l'un des tous premiers sur le jardin.


L'exposition du Mdig a présenté un certain nombre de photos qui figurent dans le livre.
Comme les visiteurs de l'exposition qui ont beaucoup joué à chercher d'où les photos étaient prises, je tente de comparer les images d'archives avec le jardin tel que je le connais aujourd'hui. Qu'est-ce qui était déjà là en 1977, et qu'est-ce qui n'y était pas ? Le jardin a changé, et pourtant c'est toujours la même structure. Comme les os sous la peau, son squelette a traversé le temps.
Ou bien est-ce déjà trop tard, fin 77, pour démêler l'ancien du restitué ? Un certain flou règne encore sur le travail entrepris à la fin des années 70. Gérald van der Kemp, le conservateur de l'époque, n'a-t-il pas un peu noirci le trait pour trouver des fonds, quand il décrit l'état abominable du lieu ? A voir les photos, cela ne paraît pas si terrible.
Les glycines, en tout cas, étaient fort belles et manifestement anciennes. Impossible de faire fleurir des glycines aussi vite. Mais on voit que le côté gauche du pont est dégarni, signe que celles qui y poussent aujourd'hui ne sont pas d'origine.
De façon générale le jardin est beaucoup plus beau maintenant, ce qui semble assez normal. Une fois les investissements liés à la restauration terminés, l'effort sur le fleurissement a pu augmenter. En matière de fleurs, les photos d'archives révèlent des balbutiements, des tentatives. Depuis, la façon de faire fleurir le jardin n'a cessé de progresser jusqu'à la sublime beauté d'aujourd'hui. Pas de place pour la nostalgie.


Un commentaire

  1. Intéressant de pouvoir faire ces comparaisons.
    Il est évident que plus de 30 ans après,avec d’autres moyens financiers,d’autres techniques, le jardin n’en est que plus beau!!

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Ariane.

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