Le glaïeul d’Abyssinie (Gladiolus murielae) est en pleine floraison à Giverny. Les jardiniers de la fondation Monet en ont planté des quantités dans la grande allée entre les glaïeuls roses, impossible de les rater. Ils étonnent par leur légèreté et le contraste de leurs pétales tantôt ronds, tantôt pointus. Leur coeur sombre leur confère une profondeur mystérieuse. Comme une plongée dans un abysse.
Si comme moi vous ne situez pas trop l’Abyssinie, vous serez heureux d’apprendre que cette région se trouve dans la corne de l’Afrique, au nord de l’Ethiopie. Se retrouver sous notre ciel normand doit faire un petit choc à ces glaïeuls, mais ils ont l’air de s’en accommoder.
D’autres fleurs présentent ce contraste coloré d’un centre très foncé entouré d’un bord très clair. Dans l’infinie palette des pétunias et des surfinias, les jardiniers de Giverny ont sélectionné ceux-ci. Les variétés très sombres, presque noires, sont à la mode, la bordure claire a l’avantage de bien les faire ressortir sur le feuillage.
Enfin, c’est toujours une joie de retrouver le Ketmie d’Afrique, alias hibiscus trionum, ou fleur d’une heure. Elle fait partie de la grande famille des mauves et la brièveté de sa floraison (quelques heures quand même) est compensée par le nombre de ses boutons. Son coeur sombre animé de doré la rend aussi hypnotique que les yeux de l’être aimé.
Toujours des merveilles dans ce jardin!
Magnifique cette variété de glaïeul,je ne connaissais pas.
C’est le plaisir de se laisser surprendre par des fleurs inconnues.