Les jardins de Monet ont rouvert aujourd’hui dans une atmosphère fraîche et ventée, où les apparitions du soleil se sont comptées en secondes.
La floraison est normale pour un début de saison, pensées, narcisses, premières tulipes, et déjà les fritillaires se sont hissées aux altitudes vertigineuses dont elles sont coutumières. Les jardiniers ont innové en plantant des variétés aux couleurs incertaines, à mi-chemin entre le jaune et l’orange ou le jaune et le vert. Cela change des habituels orange ou jaunes stridents des couronnes impériales et donne un intérêt nouveau à cette belle fleur à bulbe.
Sur la gauche de la maison, le mur a reçu son nouveau treillage et cinq arbres fruitiers ont été plantés. Celui du milieu est en forme de V ou palmette, les autres en forme de U. Le massif devant a retrouvé ses rosiers et gagne en netteté.
Les pommiers du Japon explosent d’une myriade de fleurs roses, à la grande joie des visiteurs asiatiques présents. Je les ai regardé poser comme eux seuls savent le faire, dans des attitudes bizarres et amusantes. L’une après l’autre les dames se plaçaient devant l’arbre en fleurs, attrapaient un rameau et l’approchaient de leur visage. Est-ce un stéréotype ? En tout cas les Japonais ou les Coréens ont une façon bien particulière de réagir au jardin, de se l’approprier, qui ne cesse de me ravir. Depuis trois ans les Asiatiques manquaient à Giverny. C’est tout juste si on en a aperçu quelques-uns l’an dernier. J’espère qu’ils sont de retour pour de bon. Sans eux, ce jardin japonisant était amputé d’une dimension, privé d’une part de son « rêve extrêmement oriental » selon l’expression du critique d’art Louis Vauxcelles.
J’ai pensé à toi hier avec ce temps maussade …
Les jardiniers ont bien travaillé durant la fermeture!!
Il fait frais, mais le coeur y est ! Spectaculaire, le nouvel habillage du mur, n’est-ce pas ?
En effet c’est réussi,du beau travail!!
Aujourd’hui je devrais avoir du soleil, même s’il y a encore une certaine fraîcheur (en avril ne te découvre pas d’un fil !). Peut-être te croiserais-je dans une allée …
Bonne visite Aifelle ! J’étais là ce matin.