Pour qui arrive au Havre par voie de terre, après s’être empli les yeux de verdure normande, impossible de ne pas remarquer la lumière. Infiniment subtile, elle décline les gris bleus, les tons de lait, les reflets de métal.
C’est une lumière qui fait du spectacle. Elle se montre, on ne peut pas la rater. Elle laisse bouche bée cinquante fois par jour.
Ce sont les entrées maritimes de nuages qui la façonnent. Il est toujours en train de pleuvoir quelque part sur l’estuaire, et de faire beau ailleurs.
Au Havre, l’horizon se fait vaste. Rien ne distrait de la vue du ciel. Il occupe toute la place.
L’air est lavé de frais. Il arrive du grand large. La lumière éclate de brillance au soleil.
Par moment, le ciel est d’un bleu pur. Mais regardez, déjà un nuage se reflète dans la fenêtre.
Plus qu’ailleurs, le promeneur ne cesse de scruter le ciel, inquiet de décrypter ses mouvances.
Le temps d’une course ou d’un repas, de gros nuages de pluie se sont amassés sur la porte de l’Europe.
Il pleut à grosses gouttes, il est temps de se réfugier dans le musée André Malraux.
Eugène Boudin, obsédé par les nuages et la lumière de l’estuaire, n’était pas Havrais pour rien.
What a joy – to read your blog. Even though I am reading the English translation, your prose is so descriptive and beautiful. You observe so many little details and your photographs are stunning. Thank you.
Thank you soooo much ! 🙂
Que ces photos sont belles, observer ces ciels on ne s’en lasse pas!
Boudin savait si bien les reproduire sur ses toiles.
Merci Marie-Claude ! Je crois qu’on doit développer une addiction à cette lumière quand on habite au Havre. C’est la lumière de la façade océane, avec quelque chose en plus qui tient à l’estuaire.
Belles lumières, merci.